samedi 14 janvier 2012

Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête ?

Phobos-Grunt était déjà synonyme d'échec retentissant pour le programme spatial russe, victime du rabotage de ses moyens : la sonde, lancée le 8 novembre dernier, était censée permettre l'exploration d'un satellite de Mars. Elle devait prélever des échantillons de roche à la surface de Phobos, l'une des deux lunes de la planète rouge. Mais le lancement avait été raté, et la sonde était restée en orbite autour de la Terre. Désormais, la malheureuse sonde Phobos-Grunt fait de nouveau parler d'elle. Ce sera là son chant du cygne, puisqu'elle va revenir s'écraser sur la Terre ce dimanche. Où ? Mystère...


En raison des constantes fluctuations de la haute atmosphère, fortement influencée par l'activité solaire, le moment exact du retour de la sonde, et le lieu vers lequel elle plongera demeurent inconnus. Vendredi, cependant, certaines prévisions tablaient sur une rentrée de Phobos-Grunt dans l'atmosphère au-dessus de l'Atlantique Sud, à l'est de l'Argentine. Une prévision toutefois largement susceptible d'évoluer.

11 tonnes de carburant particulièrement toxique

Depuis l'échec de son lancement, l'engin perd lentement de l'altitude, en raison de l'attraction terrestre. Cette sonde de 14 tonnes, dont 11 tonnes de carburant particulièrement toxique, doit pénétrer dans l'atmosphère dimanche ou lundi, a fait savoir dans un communiqué l'agence spatiale russe Roscosmos.

On ignore dans quelle mesure la sonde résistera à son retour dans l'atmosphère terrestre, même si les experts pensent que le combustible ne devrait pas atteindre la surface de la Terre. D'après la Russie, le réservoir de carburant de la sonde est en aluminium, alliage qui devrait fondre et être anéanti lors de la traversée de l'atmosphère.